19.6.10

tarkovski, c'est avant tout des courants d'air.

Int. G1, Matin

(Pendant tous les crédits, bruit du radio-réveil qui va crescendo, de longs bips lancinants.)

Un radio réveil affiche sept heures quatre.

Une main tâtonne légèrement sur le dessus, puis appuie du bout du majeur sur un gros bouton au milieu.


(Un concerto de Bach, BWV 1046, ou bien This is Hell de Costello, je ne sais pas encore, commence en même temps que l'alarme s'arrête.)


Un lit aux draps blancs, un garçon, G1, encore endormi, malgré sa main qui repose sur le réveil.

Int. F1, Matin

Une fille, F1, avec un t-shirt snoopy et une queue de cheval

Elle se redresse sur son lit, à quatre pattes, puis à genoux, et retombe sur ses talons.

INT. G2, Matin

Un autre garçon, G2, beau brun aux cheveux longs, toujours dans son lit.

Il se retourne en se tortillant sous sa couette pour allumer sa cafetière. La main hésitante branche la prise (et éteint le réveil), appuie sur le bouton, puis retombe débilement.

INT. F2, Matin

La dernière fille, F2, en sous-vêtements, blonde et bien foutue

Elle se redresse, s'assied sur son lit; elle frotte ses yeux, regarde en face d'elle, l'air absent, puis baisse les yeux, légèrement à gauche. Elle se penche et attrape quelque chose avec sa main. Un paracétamol et une bouteille d'eau à moitié vide. Elle prend le cachet, puis baisse la tête, comme si elle subissait tout l'épuisement du monde.

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